jeudi 16 juillet 2009

La véritable histoire du dopage (chapitre 8)

Le regretté Pierre Chany, le grand journaliste de l'Equipe mort quelques semaines avant le départ du Tour 1996, ne croyait pas si bien dire. A la question : « A quoi ont-ils toujours marché ? », les anciens répondaient invariablement : « Au courage. » Et on les croyait. Non par naïveté mais parce que ce n’était pas faux.

Reconnaissons de bonne grâce qu’Eddy Merckx n’était pas n’importe qui, que Jacques Anquetil était d’une intelligence supérieure, qu’un Bernard Hinault n’avait rien d’ordinaire dans le registre du courage, qu'un Laurent Fignon avait une classe folle...

Bien sûr, les quatre grands champions que je viens de citer ont tous mis les doigts – et souvent le bras entier – dans le pot de confiture vitaminée. Les vivants nieront et attaqueront peut-être même en justice ces quelques lignes (pas Laurent Fignon !). C’est la loi du genre. Mais avouons-le néanmoins, au risque de se faire contredire par mieux informés que nous : leur dopage, empirique et plupart du temps artisanal, n’a jamais vraiment mis en péril le sport qu’il pratiquait à leurs époques respectives.

On pouvait encore clamer : « A dopage égal, la classe l’emporte toujours. » Ou encore : « Un produit ne transformera jamais un cheval de trait en pur sang. » Au début des années 90, ces évidences ressassées n’en étaient plus. Tout a volé en éclat et le Tour de France en fut le témoin passif, en 1996, l’année où le crime fut total et - hélas - presque parfait.

A plus tard...

1 commentaire:

gerard a dit…

Pauvre télé publique.
Cette année France 2 a décidé d'oublier le dopage ... sans arrêt du Amstrong par ci, du Amstrong par là.
Il ne faut pas gâcher le retour du "super coureur"
Bien triste la chaîne publique... si Amstrong l'emporte ... France 2 pourra remercier Amstrong ... enfin le Tour du renouveau !!!