Jean-Christophe Peraud.
Les images, qui auraient pu marquer cet unique contre-la-montre entre Bergerac et Périgueux (54 km), où tout se jouait pour les places sur le podium, mais aussi pour celles dans les 5 premiers, sont celles de la malchance du clan tricolore. Une malédiction incroyable, mais finalement circonscrite! Tout d’abord, Jean-Christophe Peraud qui crève alors qu’il est en plein effort et semble avoir enfin pris la deuxième place du classement général à un autre Français, Thibaut Pinot. C’est ensuite son jeune collège Romain Bardet qui crève à son tour à 2 km de l’arrivée, alors qu’il se bat avec force pour garder sa cinquième place devant l’américain Teje Van Garderen, spécialiste de l’épreuve solitaire. C’est enfin, Thibault Pinot, deuxième du général encore ce matin, pour une poignée de cerises et de secondes, qui fait signe à sa voiture qu’il n’entend rien dans l’oreillette et ne peut être renseigné sur les écarts par rapport à l’Espagnol Alejandro Valverde, mais surtout Jean-Christophe Peraud.
 
Mais ce qui aurait pu devenir une débandade, tant les français sont présentés comme peu enclin à se battre contre le temps, s’est finalement terminé en apothéose. Jean-Christophe Peraud, deuxième du général, a confirmé que, sur 3 semaines, il savait gérer ce genre d’effort et finir comme une balle. Thibaut Pinot, a quant à lui, démontré qu’à 24 ans, il avait énormément progressé. Enfin Romain Bardet a lui signé pour un avenir meilleur dans cette discipline, même s’il perd sa cinquième place pour deux petites secondes.
 
Faut-il s’en étonner? Pas plus que cela! «JC» Peraud, n’est pas un inconnu dès qu’il s’agit de se battre seul. Il fut champion de France en 2009 devant les meilleurs pros et alors qu’il était encore amateur. Cette année, il a terminé quatrième à 1’37’’ de Sylvain Chavanel lors du dernier championnat de France. Thibaut Pinot, du haut de sa jeunesse triomphante, a beaucoup travaillé durant l’hiver. Non seulement pour devenir meilleur descendeur, mais aussi pour défier les minutes. De la piste, de la soufflerie, des kilomètres sur son vélo de contre-la-montre afin d’améliorer sa position et sa fréquence de pédalage ont porté leur fruits.  Les résultats sont arrivés très vite: Tour du Pays Basque (25,9 km), dixième à 1’25’’ de Tony Martin ; Tour de Romandie (18,5 km), neuvième à 35’’ de Chris Froome ; Tour de Suisse (24,7 km), neuvième à 1’13’’ de Tony Martin. Conclusion, les coureurs tricolores sont à leur place et peuvent même espérer plus dans les prochaines années. Thibault Pinot, notamment, qui ne semble pas avoir encore dévoilé, le quart d’un immense talent que tout le monde lui soupçonne.
 
Classement de la 20e étape, contre-la-montre disputé entre Bergerac et Périgueux: